« Mon père » – Grégoire Delacourt, ed JC Lattès

On connait bien désormais Grégoire Delacourt. On connait le romancier de « La liste de mes envies », qui avait été un vrai succès de librairie il y a quelques années. Depuis, Grégoire Delacourt nous a livré des textes qui, sous couvert de romans, nous montraient la vie réelle. Parfois des fables, comme « La femme qui ne vieilissait pas », parfois des livres plus intimes, comme « On ne voyait que le bonheur », ou encore des romans qui prennent à la gorge comme « Danser au bord de l’abîme ».

Avec « Mon père », Grégoire Delacourt aborde un sujet gravissime : la pédophilie dans l’église catholique.

« Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu’on fait à un enfant, qui oblige le père à s’interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Edouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l’Eglise, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ? Mon Père est un huis clos où s’affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s’affrontent. Mon Père est un roman de colère. Et donc d’amour « .

Grégoire Delacourt est l’invité de Mots en Marge vendredi 12 avril 2019 à partir de 19 heures, et nous en sommes ravis !