« Tristan » est un premier roman, court mais intense. Tristan da Cunha, c’est un archipel situé dans l’océan atlantique sud, au nord des quarantièmes rugissants. Un territoire éloigné de tout, difficile d’accès. Depuis Le Cap, une jeune femme embarque à bord d’un des rares langoustiers à faire le voyage pour cette île perdue. Elle prend place dans une nouvelle communauté loin du monde extérieur et décide, après le naufrage d’un cargo, de rejoindre les sauveteurs des manchots mazoutés de l’archipel. Je m’arrête là, mais l’histoire, elle, ne fait que commencer.
C’est un livre très prenant, qui raconte l’intime, la vie difficile d’une communauté éloignée de tout, l’attrait d’une jeune femme pour ce monde insolite, difficile à imaginer pour nous, dont nous rêvons parfois, confortablement installés dans notre canapé.
Mais les sentiments sont universels, que nous soyons pris dans le tourbillon de la vie urbaine ou bien ballottés par les vents de l’océan.
Je vous conseille fortement de prendre le temps de lire ce livre, sobre et simple, et si marquant.
(Clarence Boulay, née en 1984 à Vannes, est plasticienne et scénographe, diplômée de l’École des beaux-arts et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Ses nombreux séjours dans des espaces insulaires, notamment huit mois à Tristan da Cunha en 2011, lui ont inspiré ce premier roman).
Rencontre avec Clarence Boulay samedi 13 janvier entre 11 h et 13 heures.