Encore une histoire de famille, me direz-vous. Et c’est vrai, les huis-clos autour de personnages d’une même famille qui passent leur temps à se cacher les uns des autres, ce n’est pas un sujet nouveau en littérature. Alors, qu’est-ce qui pourrait bien vous convaincre de vous plonger dans ce roman d’un anglais so British, peu connu en France, et dont le roman fait tout de même 400 pages ?
Eh bien si, allez-y, acceptez de vous retrouver en Cornouailles, aux côtés de Charles, sexagénaire, père de trois enfants : Juliett, l’aînée, qui sort de prison après deux ans d’internement pour vol d’un vitrail précieux, Charly, jeune homme d’affaires en passe de se marier avec une bourgeoise sans intérêt, et Sophie, qui, après une adolescence plus que mouvementée, décide de construire sa vie sans les dérives de la drogue et du sexe.
Charles voue un amour inconditionnel à Juliett, et pourtant, il n’est pas allé la voir une seule fois pendant qu’elle était en prison. Pourquoi ?
Charly se demande si il fait le bon choix d’épouser cette jolie pimbêche au corps de rêve mais à l’esprit snobissime.
Quand à Sophie, elle rêve de devenir écrivain, et en effet, elle a de quoi en raconter…
Ne serait-ce que pour la lettre qu’adresse Charles à sa fille Juliet (pages 64 et 65 de l’édition Babel), procurez-vous ce livre chez votre libraire. “Ma chère fllle, dès les premiers instants, tu as illuminé ma vie. Il faut préciser que tu étais très longue, très maigre et très rouge à ta naissance.Tu étais aussi la plus belle chose que j’aie jamais vue. Ca paraissait tellement héroïque et improbable que tu surgisses ainsi. Quand on a un enfant, on prend soudain conscience qu’on renaît. Une grand partie de soi, corps et âme, se trouve miraculeusement recréée.” Etc, etc.