Metin Arditi est un homme plein de ressources. D’origine turque, il vit à Lausanne. Il est à la fois écrivain, très engagé dans la vie culturelle et artistique et notamment la musique classique, homme d’affaires, et sur le plan plus personnel il est drôle, raffiné et réussit généralement avec aisance et brio ce qu’il entreprend.
Vous avez peut-être lu « La fille des Louganis » (un de mes romans préférés) ou « Loin des bras », ou encore « La pension Marguerite », qui sont des romans contemporains. Mais Metin Arditi s’est aussi essayé avec succès au roman historique, citons « Le Turquetto », « La confrérie des moines volants ».
De quoi s’agit-il ici ? Ronald Kandiotis est un richissime homme d’affaires, mécène de surcroît, qui vient de faire don à la France de deux tableaux l’un de Picasso, l’autre de Braque, qui portent le même nom évocateur : « Juliette dans son bain ». Voilà que l’on enlève sa fille, Lara, et qu’en guise de rançon les ravisseurs exigent de révéler au public le soit-disant passé peu glorieux de Kandiotis.
On retrouve dans ce livre, à-travers un suspense qui vous fait tourner les pages sans aucun problème, les questions récurrentes qui hantent Metin Arditi : le passé, l’argent, la trahison, le monde de l’art. Metin Arditi se dévoile un peu plus à chaque roman, et l’on pourrait presque parler du « puzzle Metin Arditi ». Car on retrouve au hasard des pages des personnages de ses romans précédents, clin d’oeil au lecteur (mais vous n’avez pas besoin d’avoir lu les précédents pour comprendre l’histoire).
Metin Arditi écrit, comme il le dit lui-même, avec l’engagement du bénédictin, et cela donne un résultat très réussi.
Retrouvez Metin Arditi à la librairie Mots en Marge le samedi 6 juin de 11 h à 13 h.