« Marina Belleza » – de Silvia Avallone, ed Liana Levi

bellezaMais qui est donc cette Marina Belleza ?

C’est une jeune fille qui vient d’un milieu social très défavorisé, sa mère l’a eue à 16 ans et est complètement alcoolique, quant à son père, elle l’idolâtre mais ne le voit jamais ; c’est une espèce de voyou qui roule en voiture de luxe et passe sa vie dans les boîtes de nuit. Marina a beaucoup d’ambition, et surtout une seule idée en tête : épater son père. Alors, comme elle a une voix magnifique, elle décide de s’inscrire à l’Eurovision de la chanson, et de gagner, évidemment. Pour cela, elle est prêt à tout, vraiment tout…

Non loin de chez elle, habite un jeune homme qui, lui, vit dans une famille on ne peut plus traditionnaliste et très bourgeois. Son père est avocat, sa mère est femme au foyer, et son frère aîné est considéré comme celui qui a réussi puisqu’il est parti vivre aux Etats-Unis. Mais Andrea, le fils, est un jeune homme rêveur qui n’a pas les ambitions de réussite sociale dont rêve pour lui son père : Andra veut devenir… berger. Et surtout, il est très amoureux de la belle Marina. Qui, elle, n’a aucun regard pour ce jeune homme trop effacé.

Toute cette histoire se passe en Italie, dans une vallée très belle mais assez loin de tout.

Marina va-t-elle réussir à ce que son père la regarde enfin ? Andrea pourra-t-il convaincre son père d’abandonner ses études pour élever des vaches? Les destins de Marina d’Andrea vont-il pouvoir se croiser ?

Silvia Avallone prend ses personnages à bras-le-corps, imagine des personnages secondaires qui auront tous leur importance, et tricote un beau roman d’aventures et de passion dans une Italie très berlusconnienne.

Il faut saluer le talent de cette jeune et jolie romancière d’à peine 30 ans, qui nous montre, à-travers un récit particulièrement bien construit, un aspect de la société italienne et en particulier des aspirations de la jeunesse italienne à faire de leur pays un pays vivant, dynamique et dont ils soient fiers.